lundi 29 août 2016

5 conseils précieux pour réussir son allaitement (ou pourquoi ça a mieux marché la deuxième fois)




Si je devais résumer mes deux expériences de maternité et d’allaitement, je dirais que moins j’y m’y étais préparée, plus ça marchait. Il est paradoxal que ce soit précisément  la fois où je n’avais jamais lu aucun livre, ni consulté aucun forum, pas plus que je n’ai écumé les boutiques avant le huitième mois bien entamé que les choses se sont plutôt bien déroulées. Jusqu’à aujourd’hui, soit plus de deux mois après la naissance, je touche du bois ! Je m’en étonne moi-même, la princesse semble si peu goulue et si facile à vivre qu’il a bien fallu trois visites à la pédiatre pour me rassurer quand au fait que je ne me mettais pas sa vie en danger en faisant de l’allaitement exclusif. Alors qu’est-ce qui a pu se passer ? J’ai décidé d’évoquer à la fois ce qui a contribué à l’échec de mon  premier allaitement et ce qui a facilité le deuxième dans cet article.

1.      Savoir à quoi s’attendre sans se noyer sans l’information

Allaiter est sans doute ce qu’il y a de meilleur pour votre enfant, pour votre relation mère-enfant et…votre porte-monnaie ! On ne le dira jamais assez, le lait de la maman ne saurait être concurrencé par aucun lait artificiel, précisément parce qu’il est prévu pour CET enfant. Alors si vous êtes convaincue de tous ses bienfaits, il faudrait avoir en tête quelques règles ou contraintes. Tout n’est pas rose, c’est naturel mais ça met quelque temps à s’installer. On peut avoir quelques difficultés, fort heureusement surmontables en général . Et moi qui vous en parle, j’ai vécu deux césariennes qui ne rendent pas cette expérience facile. Il est cependant inutile de chercher partout des récits d’expérience ou des conseils partout, chaque cas étant unique. Je me souviens avoir fait commander 6 boîtes d’une sorte de petites choses à grignoter ou à diluer, qui n(avait servi à strictement rien… Tout ça parce que je l’avais lu quelque part sur un forum. Il était d’ailleurs à la mode, il y a de cela huit ans, de siffler la bouteille de Motilium pour soit disant exploser sa lactation…Dans tous les cas, si vous cherchez des informations fiables, autant les trouver là où elles le sont, soit sur les sites des conseillères en lactation ou la leache leage. Vous y trouverez notamment des topos sur les positions pour allaiter et les réponses à vos questions.

2.      Avoir un entourage médical bienveillant

J’ai accouché dans exactement la même clinique que la première fois et j’avais même très peur la deuxième fois parce qu’un scandale avait éclaté sur, il semble, la négligence et une faute médicale grave sur le cas d’un enfant qui avait été circoncis. Mais je n’avais pas trop le choix puisque ma gynécologue ne travaillait que là bas, et j’avais confiance en elle, seulement elle. Autant dire que je fus très agréablement surprise, au point de ne pas demander que quelqu’un passe la nuit en accompagnement avec moi ; Les visites des infirmières, des nurses et des différents médecins (gynéco, pédiatre) étaient très fréquentes pour voir si tout allait bien. Chose importante, on m’a encouragée à allaiter, avec quelques recommandations pour la position, et gentiment poussée à refuser les sirènes des biberons de lait ou d’eau glucosée (j’ai failli craquer…). Lors de mon premier accouchement, on m’avait presque poussée à ne pas allaiter !!!Il a fallu que je réclame qu’on ne lui mette pas de biberon comme si cela était évident qu’ils le feraient ! Au moindre pleurs, on me faisait comprendre que mon fils avait faim (entendez  je ne le nourrissais pas assez) et que mon lait ne suffisait pas, et qu’un biberon de complément ou même d’eau glucosée serait indispensable. Même discours chez la satanée pédiatre qu’on m’avait recommandée et qui m’avait presque dit que mon fils était dénutri , il était donc urgent que je passe en mixte…Alors oui, il navait pas pris assez de poids mais c’était normal, le bébé en perd 10% et reprend peu en deux semaines !!! Mais ça, c’était le discours de la deuxième pédiatre pour mon deuxième bébé. En résumé, mieux vaut savoir choisir l’équipe médicale car on est très fragile et réceptive, sans oublier que malheureusement ils sont sujets aux lobbying des laboratoires quant aux laits artificiels… Il faut aussi savoir que généralement le passage à l’allaitement mixte est le début de la fin de l’allaitement tout court. J’avais bien résisté 4 mois en tout pour mon premier mais la lactation a fini par baisser et le bébé a fini par ne plus vouloir quitter le biberon, beaucoup plus facile évidemment…

3.      Suivre son intuition

On peut choisir l’entourage médical mais hélas pas l’entourage immédiat hhhh ! Bien intentionné, il peut tout de même vous foirer facilement votre allaitement avec des conseils contradictoires ou des commentaires fragilisants. Vous allez avoir droit à la totale sur l’alimentation à suivre, allant des grillages soupes légumes aux litres d’eau que vous allez ingurgiter en passant par les régimes farfelus comme la razzia de pâtes et couscous ainsi que le zrir.  Votre lait sera inexistant pas assez nourrissant ou trop léger. La liste des aliments à proscrire varie du simple au double. Il suffit de penser que partout dans le monde, les bébés sont allaités sans que les mamans ne suivent un régime précis, qu’elles peuvent même être presque dénutries. Que vous n’allez nul besoin de vous goinfrer de féculents ni de vous saouler à l’eau, mangez ce que vous aimez, variez simplement pour que votre lait soit savoureux J Si vous le souhaitez, vous pouvez préparer quelques tisanes alliant grains de fenouil, anis et badiane. J’aime la saveur anisée mais ne saurait supporter le goût du laurier ou du fenugrec, réputés galactogènes…

4.      Prévoir les solutions aux petits pépins

Il y en aura quelques uns, autant le savoir ! Par exemple, je ne savais pas qu’allaiter avec la césarienne serait aussi difficile la première fois. Même prendre et mettre un coussin me faisait mal… C’est pourquoi le coussin d’allaitement était une véritable aubaine, le prendre en main est facile et ça ne fait pas mal, vous n’avez pas besoin que quelqu’un vous le mette correctement (et en général la personne vous fait mal), et en plus le bébé peut dormir dedans, il est bien emmitouflé et ne bougera pas. Pour les éventuelles crevasses, prévoyez sans attendre d’avoir mal une bonne crème à la lanoline inoffensive pour le bébé et des bouts de sein pour éviter les douleurs. Ma gynécologue m’avait félicitée d’avoir pris la crème à la lanoline, puisqu’elle aidait aussi à la cicatrisation pour la césarienne. Sachez aussi qu’un peu de lait maternel aide à soigner les crevasses. Alors que c’était la souffrance totale la première fois, lors de la deuxième cela n’a pas duré plus que deux jours avant de disparaître.

5.      Vivre normalement

C’est le plus difficile mais le meilleur plan. Allaiter n’implique pas forcément d’être esclave de son enfant. Pour le deuxième, il fallait absolument que je puisse sortir AVEC ou SANS lui. AVEC , cela implique de le nourrir en public. Je ne peux pas me résoudre à le faire, même si on ne fait pas de remarque et Dieu sait que certains oseraient le faire. Sans doute une question de discrétion et de rapport personnel au corps. C’est pourquoi j’étais très contente de découvrir le tablier d’allaitement, je vous en reparlerai. Léger, joli et discret, facile à transporter, je le plie dans le sac, il permet au bébé de voir votre visage ou vous le sien. SANS bébé, cela implique que vous lui laissiez de quoi se nourrir et comme les seins ne sont pas amovibles J un bon tire-lait peut vous  faciliter la vie, une fois que la lactation sera installée soit après 6/7 semaines. On en reparlera aussi. Tout compte fait, il était beaucoup plus compliqué pour moi de sortir avec ou sans bébé 1 qui était en mixte car il fallait prévoir : biberons, eau chaude, doseur, bavoir etc. Avec un bébé allaité, je ne prends qu’un petit sac avec le tablier, lingettes et ½ couches, et peut-être un lange.

C’est tellement simple que j’ai pris la décision de continuer. Mon travail devrait le permettre, puisque je dois m’acquitter d’une douzaine d’heures hebdomadaires, on verra ce que deviendra cette aventure au fil du blog ensemble !




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