mardi 26 septembre 2017

Au fil des lectures d’enfant : Le livre des cadeaux extraordinaires et Une histoire qui n’existe pas



Les livres les plus intéressants sont peut-être des livres qui nous amènent, nous, à imaginer et à nous raconter des histoires. Et cela à n’importe quel âge, y compris lorsqu’on est enfant. 

C’est à cela que j’ai pensé quand on a choisi pour ce soir  Le Livre des cadeaux extraordinaires, pour le lire ensemble Douda et moi, car nous nous sommes effectivement partagés la lecture. 


Il n’est pas évident lorsque l’illustration prend la moitié du livre, de s’en défaire…Alors après lui avoir demandé de regarder  l’image AVANT de lire, puisque ça serait intéressant de deviner de quoi il s’agit, je lui ai promis de lire les dernières pages pour le finir ce soir, car nous étions déjà bien lancés et la magie opérait…

Il y a des cadeaux dont il m’a quand même demandé s’ils existaient ! Le robot qui fait des frites hhh !



Il y a les cadeaux dont je rêve pour lui ! Le robot programmé pour ranger la chambre, ahhhh ce serait bien !



Et puis il y a ceux qui le font vraiment rêver, devinez quoi ? La fameuse voiture qui devient bateau ou avion selon le lieu où elle se trouve.





Et ce livre tout plein de poésie m’a rappelé un autre, tunisien cette fois, de chez Iris Editions : Une histoire qui n’existe pas.
Il est court mais les situations mettant en scène des animaux avec des attitudes ou des décisions rocambolesques font sourire. Les illustrations aussi sont bien jolies, naives et colorées.





Je me demande d’ailleurs si ce type de livre n’existe pas pour bébé ? Lola en rirait à gorge déployée ! Je cherche donc, à suivre. 

REFERENCES

Nathalie Choux (Auteur) Elisa Gehin (Auteur) Mandana Sadat (Auteur) Rémi Saillard (Auteur)  Le livre des cadeaux extraordinaires  Paru en octobre 2010 Album jeunesse dès 3 ans



AYACHI, S. Une histoire qui n’existe pas, collection Histoires universelles Saladin jeunesse,  Iris Editions, 2014.

dimanche 24 septembre 2017

Où sortir (avec) un enfant : Five Star Club à Borj Touil (Tunis)



Les parents vous le diront, le plus gros souci quand on veut sortir un gosse c’est de trouver autre chose qu’un parc d’attraction ou un manège où le pauvre parent va courir dans tous les sens, suer, faire la queue, distribuer des tickets, bref être torturé. D’un autre côté, traîner un gosse pour prendre un café là où les célibataires ou les couples  sans enfant ( ou les parents PARFAITS aux gosses PARFAITS) sont là n’est pas une si bonne idée.

Depuis un moment l’idée de créer un espace où les enfants peuvent jouer avec ou sans surveillants, avec ou sans paiement supplémentaire pendant que les parents sirotent leur thé ou café commence à faire son chemin et je ne compte pas les espaces qui ouvrent ces derniers temps, mais je compte bien vous en parler sur le blog pour vous évoquer mon expérience. Je rappelle au passage que mon blog n'est pas sponsorisé et que mes billets, libres, ne sont que le reflet personnel de mes expériences ;-) 
fivestarclub blogdidondouda

Five star club a ouvert très récemment, il est situé à quelques minutes du centre TunisCity, mais sans GPS je ne l’aurais peut-être pas trouvé…Je pense que des indications supplémentaires style après la mosquée tourner à gauche peuvent aider. Un autre numéro de téléphone aussi, un seul est peu.
fivestarclub blogdidondouda

Il propose dans un endroit bien sécurisé, des terrains de foot à la location ou cadre de cours, un snack café grillades et un espace enfant avec jeux gonflables, trampoline gratuits. Pour le moment, il fait souvent beau, l’espace jeux est à l’extérieur, c’est pourquoi j’ai tenu à y aller. Deux fois d’ailleurs, cette semaine. L’ouverture récente, l’éloignement me laissent penser qu’il  ne sera pas bondé, et en effet, c’était le cas. 
NB/ Depuis ma visite et suite à de nombreux commentaires, confirmés par la réponse du propriétaire sur FB, les jeux sont désormais payants, 4d. C'était pour le lancement, et même si je comprends, je trouve cela dommage surtout que certains le proposent gratuitement, je vous en reparlerai. 

Mon fils (9 ans) comme ma fille ont adoré, les balançoires, toboggans, et autres trampolines. Et pour une  fois, il ne m’a pas torturé pour le plat qui n’arrive pas encore, il a fallu au contraire le traîner pour ce faire. Il y a donc des balançoires (mais pas de sécurité pour moins de 2 ans je pense, sans ceinture), des toboggans, et deux ou trois jeux gonflables avec un trampoline. Il n’y a pas une personne constamment sur place, mais parfois l’un des membres du personnel vient ou aide un gosse. Ceci dit c’est mentionné clairement que les parents sont responsables de la sécurité des enfants à l’entrée. 



Les tables sont installées dehors, dedans (climatisé) ou en terrasse à l’étage. Il y a aussi des terrains de foot à la location et  des animations parfois (je n’ai jamais été plus loin que 13h en général, les animations se passent vers 17 h généralement).

La restauration s’en sort plutôt bien, nous avions pris la première fois des pizzas, au format généreux, des citronnades et mojitos (virgin) puis des grillades (brochette de dinde, de viande hachée, pièce à griller, merguez) la deuxième. Il faut alors choisir la pièce, payer et commander ensuite les accompagnements. La viande est de qualité, bien épicée, pesée et grillée devant vous, rien à signaler.  Toutefois il est regrettable que les prix ne soient pas indiqués, on ne découvre en fait le montant à payer qu’une fois en caisse ! De plus, les accompagnements sont plutôt maigres ET PAYANTS tous, même une assiette de harissa, même le pain tabouna…Il a fallu demander un peu de sauce mayo ou ketchup sinon c’était sec…Je trouve que cela gâche le goût, et de la harissa ou même du ketchup ne coûte pas grand-chose franchement, c'était un peu radin... 


Dans l’ensemble, c’était plutôt bon, le lieu est agréable, on y mange bien, le service est plutôt rapide même s’il est un peu hésitant, normal, ils démarrent. Il y a pas mal de choses côté sucré, et ils proposent aussi des petits déj pour les amateurs. Moi, j’ai toujours du mal à sortir sans avoir pris le mien chez moi hhh !!



INFOS
Leur page FB est ici
Tél 25 888 502

jeudi 21 septembre 2017

Visite du musée de l'éducation à Tunis + un quizz pour mieux le découvrir



On continue le tour des musées avec un musée tout proche du précédent et pratiquement en face. Nous avions fait les deux le même jour en fin de matinée d’ailleurs, en une heure. Ce fut rapide mais très instructif !

Voici un musée qui ne pouvait me laisser indifférente puisque l’éducation et moi, c’est une longue histoire de famille. Je viens d’une famille de professeurs, ma mère l’était et notre vie fut façonnée par ce métier. C’est parce qu’elle a été en coopération au Maroc que j’y ai passé une grande partie de mon enfance. J’ai longtemps passé des journées chez elle, au fond de la classe, au lieu de traîner en garderie. Je regardais si les élèves en dactylo, qui portaient  une sorte de tablier cachant le clavier étaient sages hi hihi. Des élèves presque adultes !!!! Qui avaient la gentillesse de tolérer ma sévérité d’enfant de prof, croyant sévir de droit sur la classe de maman. Mes tantes ont été profs, ma cousine aussi.  De toute part, finalement, mon destin était scellé et j’étais cernée. Un beau métier ! Qui présente ses défauts, on est exigent, on est émotif, on veut tout revoir, réformer, on a toujours son mot à dire, pour faire dire à ses proches voire à sa moitié « mais je ne suis pas un élève !!!!!!!!!! ». Mais revenons à nos moutons.
musée de l’éducation Tunis blog didondouda

Le musée est intéressant et je l’ai visité maintes fois seule pour des raisons différentes que celles pour lesquelles Douda pouvait être intéressé. En croisant en effet les anciens manuels de lecture chez les bouquinistes, j’ai mesuré à quel point les textes, anciens, étaient bien ciblés et correspondaient à des écrits typiques dont pouvaient s’imprégner l’élève, en plus des textes d’auteur. Des textes simples, organisés par thème (l’école, la famille, l’été, la maladie…) même si certains sont un peu dépassés (la ville et la campagne). Parfois du vocabulaire illustré. Aujourd’hui, on demande aux enfants de produire des textes typiques, idéalement mécaniquement identiques, qu’on tiendra pour parfaits et qui sont en fait des expressions toutes faites collées bout à bout. Pourtant les textes sont loin de les inspirer, prétendant être revus, ils sont factices, gauches, surfaits. Il suffit de penser aux textes qui prétendent évoquer les nouvelles technologies, les courses en ligne, avec un grand père qui apprend au petit comment commander…Un flop total ! Aucune recherche…Voilà pourquoi j’ai consulté et pris en photo des pages de vieux manuels. En Algérie, il existe beaucoup de sites ou de pages proposant des pdf ou des images de vieux manuels, pas en Tunisie, et c’est vraiment dommage.
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Pour Douda, je souhaitais qu’il découvre ce qui a changé  - ou pas ! - dans l’expérience d’écolier tunisien, et le musée offre un remarquable voyage dans le temps.
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L’organisation y est rigoureusement étudiée pour y exposer les instruments, cahiers, outils, manuels et ouvrages des élèves. Deux magnifiques reconstitutions de classe y sont proposées, une classe d’école islamique, le kouteb et une classe d’école publique.
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Comme pour le musée de médecine dont je vous ai parlé ici, j’ai préparé un quizz pour Douda, afin de lui donner envie de mieux découvrir le lieu et de bien observer les œuvres ou classes. Le voici, les réponses suivent dans l’article.



1.         QU’utilisaient les écoliers autrefois pour écrire ?



2.         Qu’est-ce que « la puériculture » ?



3.         Observe bien la classe reconstituée dans l’école d’autrefois :



•           Quelle était la leçon enseignée ? Continue-t-on d’étudier cette matière aujourd’hui ?

•           Que portaient les élèves (fille/garçon)?

•           Cite trois objets sur le bureau du maître.

4.         Observe bien le « Koutebb » reconstitué :



•           Comment s’appelle le maître ?

•           Que portent les élèves ?

•           Pourquoi un élève est-il attaché pieds en l’air ? est-ce possible aujourd’hui ?

•           Sur quoi écrivaient-ils ? avec quoi ?



La visite commence par les outils utilisés autrefois pour écrire, le plumier, l’encrier, la plume et les différents types d’encre, liquide ou en poudre à diluer. Aujourd’hui, le stylo à plume est peu utilisé mais je me souviens qu’il a été un de mes cadeaux d’anniversaire les plus convoités !!! Le braille, avec les textes, l’alphabet et même le coran en braille y est exposé, ce fut l’occasion d’expliquer ce que c’était à Douda. 
Beaucoup d’instruments utilisés en science sont exposés aussi
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mais j’ai eu du mal à lui expliquer leur usage et il faut dire qu’en dehors de leur nom, il est dommage que cela ne soit pas affiché…
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L’école publique  est exposée mais aussi le cycle d’apprentissage professionnel ; avec notamment le pèse bébé, les biberons à stériliser pour la « puériculture ».
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musée de l’éducation Tunis blog didondouda

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J’ai découvert avec regret et Douda me l’a aussi fait remarquer que l’ école normale des instituteurs comptait les barres Cuisenaire dans les outils pédagogiques…
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En tout cas, cela m’a encore plus persuadée de leur utilité et nous les avons allègrement utilisés, cet été, j’en  reparlerai.
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Dans la salle de classe publique joliment reconstituée, on voit un instituteur portant un tablier gris face une classe mixte. Des élèves à leur pupitre, tout sexe confondu, qui portant en plus de leur tablier une sorte de col, rigides pour les garçons et en tissus pour les filles. Le bureau est encombré de cahiers, d’un lourd cartable, un buvard, une longue règle. Au tableau, la leçon du jour était la…dictée ! Quand je l’ai visitée seule, 5 mois plus tôt, c’était le « naskh » ou la copie ! Qui l’a donc changée hi hihi ? Le responsable du musée fit une entrée inopinée à ce moment sans doute intrigué par le fait que je fasse le tour avec des explications plus ou moins assurées (j’y étais déjà venue deux fois…) pour me demander mon métier ( ???) je lui ai dit :  prof mais là je suis maman.  
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L’autre classe était celle d’un kouteb et Douda en a fréquenté un pendant quelques semaines, avec une image totalement différente. Le « Mouddeb » porte une longue tige pour désigner et « corriger » peut-être l’apprenant. Car ici on apprend. Tous sont par terre sur un tapis en Halfa, avec une sorte d’ardoise et un kalam. Il a reconnu celui que j’utilisais quand j’apprenais la calligraphie ! En roseau, il permettait d’écrire en utilisant une encre faite à base de laine de mouton brûlée, le smagh. Dans le récipient d’ailleurs je me souviens qu’il fallait en garder un bout de laine pour que l’encre ne se renverse pas et que le kalam n’en prenne pas plus qu’il n’en faut. L’ardoise est basique mais une affiche face à un spécimen explique qu’elle pouvait être décorée en guise de récompense pour celui qui aura appris le coran en entier.
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Sur le côté, un apprenant est fermement attaché aux pieds par deux de ses camarades, et il devait attendre son sort, la « falka », des coups pratiqués sur la plante des pieds. Pratique critiquée assez tôt, et déjà dans le code des moudeb autrefois on mentionnait qu’il ne fallait pas frapper ni au visage ni sur la tête ni priver un enfant de boire ou de manger en guise de punition. 
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Actuellement, Douda me fait remarquer que c’est bien aujourd’hui, que cela soit interdit. Il ne m’empêche que la violence continue de sévir autrement, sans coup, par la pression ou le stress mais on ne peut évidement pas tout avoir !
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Le second étage est consacré aux instruments de musique ou  aux multimédia. Où l’on voit que les écrans se sont rétrécis…J’ai trouvé l’étage un peu moins documenté, c’est dommage ! Beaucoup d’artistes viennent des activités et troupes parascolaires on aurait dû faire le lien..
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A la fin, il a découvert le « bureau » légué par feu Messaidi, autre monument littéraire tunisien. Le seul qu’il connaît pour le moment est Chebbi, l’auteur de l’hymne national. ET bien sûr le fameux dactylo que j’ai pu, vu mon expérience de fille de prof de dactylo expliquer. On a donc comparé la machine à dactylo avec le clavier d’ordi (oui c’est le même AZRTY OU QUERTY), la facilité (une feuille à tourner oui mais pas d’imprimante à chercher, et bien sûr difficile de corriger, pas de touche SUPPR). Finalement, chacun a des plus et des moins!
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A la question que préfères-tu ? Ecolier aujourd’hui ou autrefois…Bien entendu pour lui actuellement c’est mieux…Ma réponse serait moins tranchée. On autant intérêt à relativiser les expériences éducatives dans l’espace soit les pays que dans le temps, le passé est instructif… Mais une chose l’a fasciné c’est la photo du lycée technique autrefois, il s’est amusé à com^parer avec le pont, la chaussée maintenant et avant. Visages de la ville au fil du temps, une autre idée à creuser pour lui, j’y pense !!!

Musée De L'éducation nationale 


Adresse : 130, 1006, Boulevard du 9 Avril 1938, Tunis, Tunisie
Accès gratuit/ Ouvert en semaine
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