mercredi 13 septembre 2017

Visite du musée de la médecine à Tunis + un quizz pour mieux le découvrir!



Pas très loin de chez moi, il y a au moins deux musées. Des musées dont on parle peu et qu’on gagnerait à découvrir. Le calendrier scolaire étant ce qu’il est depuis l’année dernière, je n’ai jamais eu l’occasion d’y aller avec Douda, puisque mes vacances et les siennes ne correspondaient jamais exactement…

Le premier est un tout petit musée, une seule salle, avec une autre à l’étage comportant surtout des documents et des manuscrits, et peu susceptible d’intéresser le loulou, le musée de la médecine. 

La responsable, Mme Belakhel R. très accueillante, m’a parlé de parcours faits surtout par les écoliers avec un médecin qui répond à toutes leurs questions de gamins curieux mais a eu la grande gentillesse d’improviser une visite pour moi et une autre pour mon fils lorsqu’il est venu. J’en ai beaucoup appris et lui aussi ! 


Je lui avais préparé un quizz avec des photos et il devait retrouver les indices ou les réponses sur place, pour aiguiser son sens de l’observation. Promettre une petite récompense n’est pas exclu hé hé hé ! Je vous les propose ainsi que les réponses. 


1.       Qui est Azzahraoui ?



2.        Aujourd’hui le médecin prescrit les médicaments préparés ou vendus par le pharmacien. Auparavant la même personne se chargeait des deux. Vrai ou faux ?



3.       Comment on anesthésiait les malades autrefois ?



4.       Dans quelle ville a-t-on construit le premier hôpital en Tunisie ?



5.       Le homard est un « invertébré », où se trouve la chair qu’on mange : sur ou sous les os ?





On y apprend qu’autrefois les disciplines de la médecine et de la pharmacie étaient liées, une seule et même personne se chargeait de l’examen, la prescription et la préparation du traitement. Les nombreux mortiers sont là pour en témoigner, et les différentes plantes exposées avec leurs bienfaits également.

Le père des chirurgiens, Azzahraoui, dont le portrait trône parmi les autres grands noms de la médecine arabe au musée est celui à qui on doit la plupart des instruments de chirurgie actuels. Ceux qui sont exposés sont de fidèles reproductions qu’on doit pour la plupart à son livre  Attasrif qui fut vite  traduit pour devenir une référence dans le monde de la chirurgie. Plus de détails sont dans cet article de Wikipédia. 

Pour anesthésier les malades, l’éther était de circonstance, un masque utilisé avec le dosage adéquat et déjà, autrefois une sorte d’éponge pour endormir le patient. Les instruments étaient réutilisés, abaisse langue ou piqure avec un passage par la stérilisation. 

Le premier hôpital est construit en 880 à Kairouan mais on apprend aussi qu’il tombe aujourd’hui en ruine…Les autres, pas très loin de chez moi, portent des noms qui ont changé pour la plupart. Ancien hôpital civil français sous le protectorat, Charles Nicole a gardé son nom en hommage au directeur de l’institut Pasteur de Tunis de 1903 à 1936 et prix Nobel de physiologie en 1928 En revanche la Rabta portait par exemple un autre nom, celui d’un autre  médecin français ayant vécu en Tunisie, Ernest Conseil. Mme Belakhel me fait remarquer que l’architecture du lieu (des chambres ou services séparés les uns des autres) et la proximité de la prison (les femmes pour la Rabta actuellement et  une ancienne prison aujourd’hui disparue mais dont je me souviens près de Charles Nicolle) s’explique par le type de maladies contagieuses qu’on soignait, et le risque pour ceux mis en quarantaine de s’échapper…Le musée comporte également d’autres portraits, le premier médecin tunisien, le médecin du Bey qui était algérien naturalisé tunisien.


 Il y a également le matériel transportable de médecins dans un camp militaire, et un tablier  protecteur très lourd que Douda a essayé pour ceux qui autrefois pratiquaient les rayons X. Un squelette de homard trône aussi, et rappelle que chez nous, les os sont sous la peau, alors que chez les invertébrés comme lui, la chair se trouve…sous la carapace. D’autres instruments de « torture » sont là pour rappeler que souvent, en dernier recours, on devait amputer et cautériser   …

Au final une bien agréable visite qui nous a permis de voir ce qu’on doit à des personnalités comme Avicenne ou Azzahraoui, de relativiser aussi la peur qu’on peut avoir face à l’acte médical, aujourd’hui.

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